ONU-CPT: La tête des trois « braqueurs » de la BNC pour la crédibilité du Conseil Présidentiel ?
- Jean Jul Désauguste
- Jul 3
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Le Président du Conseil Présidentiel de Transition, l’Economiste Fritz Alphonse Jean, les Conseillers-Présidents Leslie Voltaire et Edgard Leblanc Fils doivent écarter les trois conseillers-présidents impliqués dans le dossier de corruption de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Selon le dernier rapport du groupe d’Experts de l’Organisation des Nations-Unies publié la semaine dernière, les conseillers-présidents Louis Gerald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin doivent être écartés pour recouvrer la crédibilité du Conseil Présidentiel de Transition.
Dans la partie intitulée : « le cas des trois membres du Conseil présidentiel de transition », le Groupe d’Experts de l’Organisation des Nations-Unies rappelle que les « trois membres du Conseil présidentiel de transition sont accusés d’avoir demandé un pot-de-vin au Directeur de la Banque nationale de crédit. En juillet 2024, le Directeur a écrit au Premier Ministre de l’époque pour l’informer que les trois individus en question lui auraient demandé de lui verser un pot-de-vin s’il voulait conserver son poste.

Dans la lettre, il était indiqué que les trois individus exigeaient un total de 100 000 000 gourdes haïtiennes, soit l’équivalent de 750 000 dollars des États-Unis. Après avoir enquêté sur cette affaire, l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) a recommandé en décembre 2024 l’ouverture de poursuites pénales contre les trois hommes pour abus de pouvoir, pratique de pots-de-vin et corruption.
En conséquence, le juge d’instruction du tribunal de première instance de Port-au-Prince a émis un mandat de comparution à l’encontre des individus en question, qui ont toutefois refusé d’y déférer. Les trois membres ont contesté la décision du tribunal de première instance et, le 19 février 2025, la cour d’appel a jugé que le tribunal de première instance n’avait pas le pouvoir de les sommer à comparaître en raison de leur statut de conseiller présidentiel. Les trois fonctionnaires du Conseil présidentiel de transition sont toujours en fonction », reproche le groupe d’Experts des Nations-Unies dans leur dernier Rapport.
Et depuis, la confiance du public dans la transition a été considérablement érodée par les conflits internes au sein des structures de gouvernement transitoires. Les désaccords entre le Premier Ministre de l’époque, Garry Conille, et le Conseil présidentiel de transition, notamment sur la répartition des tâches et la question des trois membres du Conseil accusés de corruption, ont abouti au remplacement de M. Conille par Alix Didier Fils-Aimé le 12 novembre 2024, a reconnu les Experts onusiens.
Le Groupe d’Experts de l’Organisation des Nations-Unies espère que le Président du Conseil Présidentiel de Transition, Fritz Alphonse Jean, les Conseillers-Présidents Leslie Voltaire, Edgard Leblanc Fils et d’autres acteurs sérieux de la scène sociopolitique du pays doivent agir en conséquence, afin d’écarter les trois conseillers-présidents impliques dans l’Affaire de la Banque Nationale de Crédit (BNC) pour recouvrer la crédibilité du Conseil Présidentiel de Transition.
Source: Rapport Onu
Site de: l’Onu.org. Fr
Nous devons être lucides : tout ce que révèle ce scandale au sein du CPT ne fait que confirmer une vérité que beaucoup refusent d’admettre. Le Conseil Présidentiel de Transition est totalement illégitime. Il n’a jamais été voulu ni choisi par le peuple haïtien, mais imposé par des puissances étrangères et des réseaux corrompus dont l’intérêt premier est de garder la mainmise sur Haïti. Comment parler de transition ou de refondation alors que des individus soupçonnés d’avoir pillé les finances publiques siègent au cœur même de ce dispositif ? C’est le système qui se recycle pour mieux se protéger.
Aucune réforme, aucun décret ni aucune négociation internationale ne pourra jamais transformer une structure viciée en véritable solution nationale. Tant que la…